La Villa Aurélienne, une demeure d’exception au coeur d’un parc botanique méditerranéen
L’HISTOIRE DE CETTE DEMEURE DE VILLEGIATURE
Réputée pour être la plus belle demeure de villégiature de Fréjus datée fin XIXème siècle, la Villa Aurélienne a été bâtie par l’architecte Lacreusette pour J.H. Crossman en 1889. Elle se situe au sommet d’une colline entre le quartier de Valescure et le ruisseau du Reyran, au beau milieu d’un parc botanique de 23 hectares peuplé d’une flore méditerranéenne.
Nommé à l’origine Château Aurélien, son nom est inspiré de la grande voie romaine Via Aurelia qui traversait Fréjus en suivant le cours de l’argens.
Deux inscriptions gravées sur le pont situé sous la villa a permis d’identifier le maître d’ouvrage JH Crossman grâce à ses initiales ainsi que celles d’Anno Domini. Une inscription supplémentaire citant “IN CRUCE SPES MEA” signifiant “dans cette croix je mets mon espoir”, devise appartenant à Sir William Crossman apparaissant dans un armorial publié en Angleterre en 1889. Son frère, James Hiscutt Crossman, avait l’autorisation d’utiliser ses armoiries et devise.
Ce dernier s’est vu dans l’obligation de mettre son château en vente pour cause d’endettement. En 1892, c’est Madame Lepel-Cointet qui rachète le bien et en profite jusqu’en 1905, où il fut racheté par Henri Félix Gourio de Refuge, titré Marquis depuis 1901 lorsque son père décède.
Plusieurs années après, le Château Aurélien fait l’objet d’une saisie immobilière : il est mis en vente aux enchères publiques par autorité de justice. La vente a lieu le 7 août 1913, Charles de Cambefort, banquier parisien, rachète le bien. C’est à ce moment que le château devient “La Villa Aurélienne”. En 1934, après le décès de Charles puis de son épouse, leurs deux filles récupèrent la villa, Germaine et Henriette, puis d’Henriette seulement en 1940.
SON ARCHITECTURE NEO-CLASSIQUE
Seules deux villas présentent un style Palladien en France : la Villa Aurélienne et le château de Syam (situé dans le Jura).
Les matériaux qui composent la villa sont prestigieux : on retrouve des sols de marbre noir, des marqueteries de bois fruitiers, des moulures et cheminées de marbre, un grand escalier central… Les pièces de réception, notamment le salon avec alcôve, se situent côté sud ouvrant sur la terrasse et le jardin.
SON PARC BOTANIQUE DE 23 HECTARES
En plus de ses 1 700m2 habitables, elle dispose d’un parc de 23 hectares où se perçoivent toujours les balustrades des promontoires, les ponts et miroir d’eau, ainsi que trois édicules d’inspiration orientale.
C’est en 1988 que le domaine revient à la Ville de Fréjus, ainsi que son parc lieu de vestiges d’aqueduc romain du 1er siècle ap. JC, complétant la protection du parc en tant que site naturel (en 1964 et 1966).
Le domaine est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1989.